Métropole Aix-Marseille

Plan de paysage sur les franges de la Métropole : la marge au centre

Faire des lisières urbaines des lieux de projet

La beauté, la richesse et la variété de sa mosaïque paysagère constituent la composante structurelle la plus évidente et la mieux partagée de la Métropole Aix-Marseille-Provence.

Particulièrement convoqués dans leurs dimensions d’attractivité et de cadre de vie, les paysages métropolitains expriment aussi les vulnérabilités auxquelles les modalités de la croissance métropolitaine exposent le territoire : banalisation par étalement urbain, saturation automobile, balafres des infrastructures, fermetures paysagères, incendies de forêts, enfrichement, pollutions, incohérence de la consommation foncière affectant notamment les potentiels agricoles, modification du trait de côte, pollutions, chutes de biodiversité, incohérence manifeste de la course technique d’adaptation aux dérèglements climatiques déjà perceptibles : raréfaction de la ressource en eau, réchauffement des milieux, pathologies bâtimentaires, inondations, etc.

L’enjeu principal du Plan de Paysage, afin que le «projet territorial» puisse atteindre une dimension métropolitaine, est de dépasser l’approche binaire ville / cadre naturel et paysager, qui oppose l’un à l’autre dans l’appréhension des sujets, et qui se contente de les juxtaposer dans leurs traitements planificateurs.

Très concrètement, cela consiste en particulier à travailler les espaces de relation entre les zonages de l’urbanisme et de l’aménagement, qui forment les angles morts des politiques publiques, révélateurs de leur sectorisation : entre grands ensembles et massifs ; lotissements et espaces agricoles, naturels ou forestiers ; zones d’activités et campagne agricole ; villes ou villages et littoral, cours d’eau ou zones humides ; espaces de loisirs et nature ; etc.

Comme si, littéralement, les embarrassantes problématiques de la péri-urbanité (avec ses désordres et ses non-choix qui caractérisent les situations que l’on souhaite redresser) s’étaient, avec le temps, concentrées sur les lignes de partage entre champs et/ou responsabilités techniques, et qu’il faille maintenant réparer cette situation.

Il s’agit alors de déterminer les épaisseurs qui confèrent une substance spécifique aux franges, lisières, interfaces, etc. et de reconnaître les valeurs opérantes de ces écosystèmes de transition.
Cette singulière approche territoriale de l’aménagement spécifiquement par les franges constitue une première à l’échelle de la France métropolitaine.

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